On les croit intarissables, les sources qui alimentent les fontaines, les cannes d’irrigation ou les robinets domestiques. L’épisode de sécheresse de l’année 2022 a pourtant démontré que l’eau pourrait tôt ou tard manquer, et placé au centre de la table la question de la gouvernance de l’or bleu.
Niveaux au plus bas et restrictions
Des précipitations hivernales plus faibles que d’habitude et de fortes chaleurs estivales ont mis à mal certaines sources communales, notamment le lac de Louvie, utile aussi bien pour l’eau potable que pour l’eau d’irrigation. Si les sources n’ont jamais été à sec, leurs niveaux étaient très bas, et ce, bien plus tôt que d’ordinaire. L’eau n’a donc jamais manqué, mais sa disponibilité a tout de même suscité certaines craintes.
Par mesures d’anticipation et d’économie, des avis de restriction ont été émis, dès mi-juillet, sur plusieurs secteurs en ce qui concerne l’eau d’irrigation. La population a également été sensibilisée à un usage économe de l’eau potable et de l’eau d’arrosage. Des fontaines ont par ailleurs été coupées préventivement.
Chantier en rive gauche
Dans une perspective multifluide, les aspects liés à l’eau potable et à l’eau d’irrigation ont été intégrés au projet de valorisation des torrents de Bruson et de Versegères. Ce chantier, qui verra la mise en service à l’automne 2023 d’une nouvelle microcentrale, a pour objectif de capter davantage d’eau et de la redistribuer de manière plus efficace, pour l’irrigation tout d’abord, puis pour la production d’énergie.
L’irrigation, un réseau complexe
Bien qu’ALTIS ait une très bonne connaissance des réseaux d’eau communaux, et en maîtrise les infrastructures, la gestion du réseau d’irrigation s’avère complexe. D’importants efforts sont déployés afin d’apprendre à mieux connaître ce réseau, notamment grâce à des relevés de données. Le projet ODILE d’optimisation de l’eau d’irrigation, conduit par BlueArk Entremont, en est un exemple.
Phase de test à la STEP
Au niveau du réseau d’assainissement, une importante phase de test a été réalisée en 2022 à la STEP, afin de préparer les travaux à venir en 2023 relatifs au traitement du carbone et au remplacement de plusieurs conduites. Cette étape a permis de démontrer l’efficacité du traitement et le respect de toutes les normes en vigueur, quand bien même une partie des installations qui seront remplacées ont été mises à l’arrêt.