Les fournisseurs d’électricité ont traversé une année 2022 marquée par de fortes turbulences. À la flambée des prix de l’été se sont greffés les difficultés d’approvisionnement et le risque de pénurie dès l’automne. Les causes de cette situation sans précédent sont connues: une situation géopolitique instable à l’est de l’Europe, qui a entraîné une flambée du prix du gaz, l’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire français, qui a pesé sur les importations de courant, ainsi que le manque généralisé d’eau dû aux faibles précipitations de l’hiver 2021-2022 et à la sécheresse de l’été 2022, qui a engendré un déficit de production hydraulique. Ce «trop peu» d’énergie a dû être compensé par des achats au spot, à des niveaux de prix très élevés, ce qui explique en grande partie le résultat négatif de l’exercice sous revue.
Un marché qui n’en était plus un
Cette convergence de facteurs, qu’aucun expert n’avait envisagée, a complètement bouleversé le marché tel que nous le connaissions. Les prix ont franchi des paliers jamais atteints, jusqu’à 1,10 franc le kilowattheure au mois d’août! Ces niveaux exorbitants, combinés à l’extrême volatilité du marché, ont rendu parfois impossible toute transaction, qu’il s’agisse d’achat ou de vente, faute de contrepartie. En d’autres termes, nous étions face à des prix, mais sans marché.
Limiter la hausse autant que possible
Difficile, dans un tel contexte, de prévoir l’imprévisible. Aussi nous sommes-nous concentrés sur les éléments que nous pouvions «maîtriser». Dès que les prix se sont emballés, nous avons adapté notre stratégie de couverture, afin de limiter tant que faire se peut la hausse des tarifs pour les clients finaux en approvisionnement de base. Bien que des couvertures aient été réalisées sur plusieurs années, le calcul des tarifs 2023 – qui ont été communiqués à l’ElCom pour le 31 août 2022 – s’est fait durant la période où les prix étaient proches de 1 franc le kWh, avec des variations quotidiennes pouvant aller jusqu’à 10 centimes le kWh et en tenant compte également d’une prime de risque adaptée. Pour donner la mesure des choses, il faut se rendre compte que cette extrême volatilité journalière était plus élevée que le prix de l’énergie de l’époque.
Conseils aux clients éligibles
Si SOGESA a porté une attention toute particulière aux tarifs de base 2023, la société a également orienté ses efforts en direction de ses clients éligibles, qui utilisent plus de 100’000 kWh par an. Les quelque 130 «gros consommateurs» situés sur l’aire de desserte des communes actionnaires ont été contactés personnellement pour leur expliquer l’état du marché et l’évolution prévisible des prix ces prochaines années. Des offres leur ont été faites, même aux clients qui n’étaient pas en fin de contrat en 2022. Cette proactivité a été grandement appréciée de nos clients, qui ont ainsi pu se couvrir pour les années futures à des tarifs acceptables, loin des prix de 60 à 80 centimes le kWh qui prévalaient alors.
Remplacement de nos serveurs «data»
Outre la gestion de cette actualité brûlante, SOGESA a procédé au remplacement des serveurs redondants EDM (Energie data management), arrivés en fin de garantie. Ces serveurs stockent l’ensemble des données collectées depuis 2006, lesquelles sont utiles à établir les prévisions pour automatiser certains processus d’achat et de vente.
SOGESA a également travaillé à l’implémentation de nouveaux portefeuilles, en lien avec le mandat de la société INERA pour la gestion court terme de ses partenaires.
Actionnaire historique de la société B-Valgrid SA, SOGESA a participé à la fondation de la nouvelle société cantonale Valgrid SA, qui regroupe désormais les réseaux haute tension du Bas-Valais, du Valais central et du Haut-Valais.
Conseil d’administration SOEGSA | |
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Président | Christophe MARET |
Vice-président | Marco SAALFRANK |
Administrateurs | Marcel GAY Stève LATTION Bruno MOULIN Laurent NANZER Frédéric POCHON Joachim RAUSIS Eric ROSSET |